Dans les contacts qu’AMALYSTE a eus avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, qui avait bizarrement donné son accord au laboratoire ABBVIE pour la suppression de cette commercialisation, l’ANSM a toutefois affiché une volonté d’avancer pour trouver des solutions concrètes et ne pas laisser les patients atteints des syndromes Lyell/SJS dans une grande difficulté.
A noter que France Assos Santé a fort justement demandé que des sanctions soient étudiées.
Quelques points d’alertes sur lesquels nous reviendrons et sur lesquels le ressenti de nos adhérents serait utile :
1° La priorité d’accès aux stocks restants de vitamine A va être redéfinie et les syndromes de Lyell, qui étaient nommément cités comme prioritaires dans la lettre aux pharmacies de 2024, disparaissent au profit d’une liste de symptômes plus généraux.
2° Aucune idée des délais pour mettre en oeuvre les solutions creusées aujourd’hui, tant en termes de mise sur le marché que de remboursement effectif : on risque d’avoir un été, sinon une fin d’année assez compliquée, d’où la nécessité de faire des stocks dès maintenant.
Sinon, cela nous concerne moins directement, mais l’ANSM nous a appris que depuis que des labos seraient intéressés pour reprendre la production de vitamine A, ABBVIE voudrait en tirer profit en revendant leurs brevets : décidément, aucune limite au mercantilisme (la pommade a 70 ans, il ne devrait normalement plus y avoir de brevet)…