Ouverture des inscriptions pour la conférence internationale SJS/TEN 2023

L’université Vanderbilt de Vancouver organise tous les deux ans la conférence internationale SJS/TEN 2023 qui réunit les spécialistes mondiaux de nos pathologies pour faire le point sur les connaissances. Les inscriptions sont ouvertes au public.

Les sessions seront accessibles en ligne du samedi 26 au dimanche 27 août 2023 : attention toutefois, non seulement elles sont en anglais, mais les horaires sont indiqués heure locale (US Central Time). Il est donc nécessaire, pour le public français de convertir en heure de Paris (sauf erreur, rajouter 7 heures :).

Voir l’AGENDA

Chacun pourra suivre la session sur le sujet qui l’intéresse. Nous avons extrait trois sessions qui pourront vous intéresser :

  • le samedi 26 août de 16h15 à 19h15 : échanges entre patients (avec des représentants de patients du monde entier, dont Louis CHAIX et AMALYSTE)
  • le dimanche 27 août de 20h45 à 21h45 : session sur la prise en charge des séquelles oculaires
  • le dimanche 27 août de 22h00 à 23h30 : session de discussion sur les priorités des réseaux de recherche internationaux (avec notamment le Dr Saskia Oro pour ToxiTEN et le Dr Maja MOCKENHAUPT pour RegiSCAR)

https://sjsten2023.vfairs.com/en/login

Pour participer à notre Assemblée Générale 2023

Notre assemblée générale annuelle se tiendra le 29 mars prochain, à partir de 18h30 (clôture de l’année 2022). Elle aura lieu à distance (sur ordinateur ou par téléphone, au choix des participants).

Comme vous le savez, il s’agit d’une étape à la fois nécessaire et importante de la vie de notre association, celle où les priorités de travail sont fixées et où, par conséquent, les adhérents ont la possibilité de contribuer aux échanges sur nos besoins, attentes et espoirs pour les mois à venir.

Si vous confirmez votre participation (via ce lien), vous recevrez un lien de connexion le jour de l’événement :

SI vous ne pouvez pas être présent, il importe que vous nous donniez votre mandat afin d’être représenté(e). 

Dans tous les cas, en tant qu’adhérent(e) à AMALYSTE vous serez destinataire du procès-verbal et vous recevrez tous les documents validés pendant l’AG. 

Attention : tant que la cotisation relative à l’année en cours n’a pas été renouvelée, vous ne pouvez pas participer à l’AG. Vous pouvez bénéficier d’un tarif réduit de moitié (10 euros) en cotisant avant l’AG. Nous vous convions donc à verser votre cotisation dans les plus brefs délais en vous connectant sur HelloAsso à l’adresse suivante : https://www.helloasso.com/associations/amalyste/adhesions/amalyste-campagne-d-adhesion-2023

Lettre ouverte d’un collectif d’associations de victimes

Victimes de scandales sanitaires: pour un réel fonds d’indemnisation

Une dizaine d’organisations de victimes de scandales sanitaires, soutenues par des syndicats de l’industrie pharmaceutique et des associations travaillant sur le médicament comme bien public, appellent, dans le cadre des débats sur le financement de la Sécurité sociale, à un fonds d’indemnisation réactif et respectueux des personnes. Son financement est possible.

Nos associations ont toutes en commun de regrouper des victimes d’accidents graves de médicaments – reconnus dans certains cas comme « aléas », car la balance bénéfice/risque est jugée positive ; d’autres fois comme « scandales sanitaires », où le maintien du médicament ou produit de santé relève de la faute.

Les « patients-victimes »,  qui passent souvent par une période plus ou moins longue d’errance médicale, doivent alors se battre, vaincre leur isolement, obtenir la reconnaissance de sa réalité par l’institution médicale ainsi que des politiques, très enclins à relativiser la situation et à discréditer la parole des premiers concernés. Ces victimes doivent aussi lutter pour que l’on recherche les causes de ces accidents, que l’on fasse cesser au plus vite l’exposition de nouveaux patients à des thérapeutiques censées nous soigner mais susceptibles de nous rendre malades, voire de tuer. Et enfin, que l’on détermine les responsabilités, que l’on indemnise les victimes et que l’on sanctionne les coupables. L’indemnisation est en soi, une épreuve : il faut d’abord constituer son dossier médical, puis le confier à un avocat pour étude et passer une expertise payante. Pour les femmes, victimes “d’Essure®”, un dispositif de stérilisation tubaire, cela revient à une provision de 3.000 euros en moyenne pour accéder à une expertise médicale.

Lorsque l’accident est considéré comme un aléa, c’est l’ONIAM qui est censé indemniser les victimes pour des montants insultants et en faisant barrage aux victimes. Ainsi, moins de 3% des victimes des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson sont indemnisées alors que 80% ont une cause médicamenteuse avérée.

La répétition de tels scandales sanitaires et des mêmes dysfonctionnements le prouve : l’ensemble du système reste défaillant.

Comment se satisfaire de ce que le procès du Médiator ne s’ouvre que dix ans après la révélation du scandale et cinq ans après la mort du patron de Servier ? Lenteur d’une Justice qui n’a pas les moyens de faire correctement son travail, multiplication de manœuvres procédurales de la défense, difficulté d’une « charge de la preuve » qui incombe aux victimes (à qui on refuse souvent de reconnaître ce statut) et à leurs associations, énorme disparité de moyens entre elles et les industriels, etc : tout cela vise à dissuader de nombreuses victimes de porter plainte, et trop souvent leur décès survient avant même la fin des procédures.

C’est la conscience qu’au-delà de chaque « affaire » spécifique les problématiques sont les mêmes qui nous a conduit à nous unir pour réclamer un nouveau système. Cela commence par la reconnaissance, symbolique et matérielle, des victimes pour les aider à faire face aux innombrables difficultés quotidiennes qu’elles, et leurs familles, rencontrent. Et pour cela il faut réformer en profondeur tout le dispositif d’indemnisation. L’occasion nous en est donnée avec le prochain débat sur le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Les enjeux budgétaires sont au cœur de ce texte et la réforme d’une indemnisation unique, respectueuse des victimes et plus réactive y a toute sa place.

Le sujet pose immédiatement la question du financement, qui est au fond le premier argument opposé à toute réforme pour une plus grande sécurité sanitaire et une meilleure reconnaissance des victimes et des responsables, nous rappelant sans cesse que, pour l’industrie ou nos politiques, nos vies sont avant tout des coûts dans un budget. Il faut inverser cette logique qui privatise les profits et rend publiques les dépenses et les indemnisations : c’est à l’industrie pharmaceutique de payer.

Or, la France a elle-même posé les bases d’une solution globale permettant de rééquilibrer le rapport de forces. En mai dernier, elle s’est engagée auprès de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS, qui est l’assemblée générale de l’OMS) à assurer la transparence dans les politiques du médicament, ce qui inclut autant la garantie d’une meilleure sécurité sanitaire qu’une information fiable sur la pertinence des prix imposés par l’industrie pharmaceutique.

La privatisation croissante de la santé et du médicament a eu pour effet une explosion des prix, que notre système de santé ne peut plus soutenir. En 2014, les nouveaux traitements de l’hépatite C ont été mis sur le marché autour de 50 000 €. L’achat par l’Assurance maladie de ce traitement pour l’ensemble des personnes touchées par l’hépatite C en France en 2014 aurait représenté 13 milliards d’€, soit presque deux fois le budget total de l’AP-HP en 2014 (7 milliards d’euros) !

La multiplication des scandales sanitaires montre que cette privatisation n’a pas amélioré la sécurité sanitaire, au contraire. Comment accepter que la Sécurité sociale paie au prix fort des médicaments à des prix dépassant de façon colossale les coûts réels, et dont la recherche et le développement ont souvent été soutenus par des fonds publics ? En 2019, le prix du Zolgensma, développé en partie grâce à l’argent du Téléthon, donc de dons défiscalisés, a été proposé par la firme Novartis à 2,1 millions d’euros par injection ! Et comment accepter les profits exorbitants des actionnaires de l’industrie pharmaceutique quand leur logique de rentabilité nous met en danger, et quand ils refusent de nous reconnaitre comme victimes ?

Servier exige que l’Etat rembourse 30 % des indemnités que le laboratoire a commencé à verser aux victimes du Mediator. Sanofi refuse d’indemniser les victimes de la Dépakine. Pourtant, Sanofi, en 2017, c’est 8,3 milliards d’€ de bénéfices et 4,6 de dividendes. Depuis 10 ans, Sanofi, comme tant d’autres industries qui justifient les prix par les risques financiers qu’elle prend, reçoit entre 110 et 150 millions d’euros par an d’aides publiques via le crédit d’impôt, sans compter les autres financements publics qu’elle reçoit.

En tenant son engagement à l’AMS, la France permettrait de documenter la légitimité des prix des médicaments. Elle ouvrirait la voie à une réforme de la politique tarifaire, une baisse drastique des prix et permettrait de dégager des bénéfices immenses, qui pourraient être affectés à un fonds d’indemnisation permanent, à des moyens supplémentaires pour la justice mais aussi, en amont, de financer une recherche publique indépendante de penser et créer un nouveau système de santé, orienté et contrôlé par les patients, les médecins, les salariés du secteur, pour que la population cesse d’être une victime paradoxale de la santé publique. Cela sera possible si nous sortons la santé des logiques marchandes qui nous tuent.

Signataires

AFMT (Association Française des Malades de la Thyroïde), AMALYSTE (Association des victimes des syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson), AMAVEA (Association Méningiome dus à l’Acétate de cyprotérone, aide aux Victimes Et prise en compte des Autres molécules), APESAC (Aides aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsant), ARCASIM (Aide à la Recherche des Conséquences de l’Adjuvant Silicone dans les Implants Mammaires), AV5FU (Association francophone de défense des Victimes du 5FU et analogues présentant un déficit en DPD), AVEC (Association d’Aide aux Victimes d’Endoxan Cyclophosphamide), AVFIN (Association des Victimes du Finastéride), E3M (Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages), France MCS (Collectif associatif du Syndrome d’Hypersensibilité Chimique Multiple), NAMD (Non au Mercure Dentaire), R.E.S.I.S.T (Réseau d’Entraide Soutien et Information sur la Stérilisation Tubaire), Réseau D.E.S France (Association regroupant des personnes concernées par le Distilbène), Revav (Réseau des Victimes d’Accidents Vaccinaux), UPGCS (Union Prévention Gestion des Crises Sanitaires), Vivre Sans Thyroïde

Avec le soutien de :

Collectif Anti-Sanofric , CGT Sanofi, Médicament-Bien-Commun, Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, Vérité sur les médicaments, Sud Chimie Sanofi Montpellier, Jean-Jacques Bourguignon (père d’une enfant victime du Gardasil), Jacques Dussart (historien/réalisateur), Quentin Ravelli (Chercheur CNRS),

https://blogs.mediapart.fr/edition/transparence-dans-les-politiques-du-medicament/article/231019/victimes-de-scandales-sanitaires-pour-un-reel-fonds-d

AMALYSTE réélue au Conseil d’Administration de France Assos Santé

France Assos Santé a réélu ce mercredi 19 juin pour 4 ans son nouveau Conseil d’administration. AMALYSTE y est de nouveau représentée, au nom du collège 7 (qualité des soins et gestion des risques) avec le binôme Sophie Le Pallec (titulaire)/Marie-Françoise Calmus (suppléante).

France Assos Santé est l’Union Nationale des Associations Agréées en Santé et regroupe plus de 80 associations, comme des associations de patients, de consommateurs, des plus grandes (UFC-Que Choisir, Aides, AFH, ….) aux plus petites (Amalyste par exemple).

C’est donc une grande responsabilité pour notre petite association que d’être partie prenante de la gouvernance de France Assos Santé et d’être aux premières loges de cette aventure collective de la démocratie sanitaire.

 

L’édition 2019 du guide “Parcours de santé des personnes malades chroniques” est disponible

AMALYSTE est membre de la coalition Impatients, Chroniques et Associés (ICA), représentée par Marie-Françoise Calmus. Le guide 2019 “Parcours de santé des personnes malades chroniques” vient d’être publié, travail commun des 14 associations de patients membre d’ICA.

Cela représente un travail conséquent et une mine d’information, pour connaître vos droits et les démarches utiles.

Si vous souhaitez recevoir un exemplaire papier, n’hésitez pas à vous rapprocher de Marie-Françoise.

AMALYSTE participe aux auditions publiques de la Commission sur l’évaluation de la directive sur la responsabilité liée aux produits défectueux

AMALYSTE et deux autres associations de victimes, APESAC et Les Filles DES, ont participé le vendredi 20 octobre à Bruxelles aux auditions de la Commission européenne sur l’évaluation de la Directive sur la responsabilité liée aux produits Défectueux. Elles représentaient les associations de victimes françaises qui avaient participé à la consultation publiques sur le sujet en avril dernier.

Les problèmes posées par la directive sur les produits de santé, et surtout les médicaments, ont occupé une bonne partie des débats et la majorité des intervenants ont reconnu que le cadre de la directive n’était pas approprié dans le cas de médicaments et produits de santé.

Les échanges peuvent être visionnés à ce lien